LES ALGUES - LÉGUMES DE MER
Les algues sont parmi les végétaux les plus anciens et furent les premiers êtres vivants à créer de l'oxygène. Elles sont le point de départ de l'histoire des plantes et par conséquent des règnes animal et humain.
Les algues de mer possèdent une structure interne très simplifiée. Les échanges nutritifs se font directement avec le milieu par osmose. Elles vivent dans la zone de balancement des marées. Parce qu'elles ne filtrent pas, on ne retrouve pas dans les algues de produits toxiques comme dans les coquillages. De plus les lieux de culture et de ramassage font l'objet d'une surveillante constante. Malgré ce qu'on pourrait penser, l'océan n'est pas un vaste chaudron. Les effets conjugués de la configuration des côtes, des courants marins, des différences de température dans les masses d'eau et des caractéristiques des fonds marins, les zones de pollution sont circonscrites en des points bien précis laissant le reste du littoral sain.
Les algues elles-mêmes produisent des substances antibiotiques, anti-mycosiques et anti-virales qui les protègent des pollutions bactériologiques et assainissent le milieu.
Les algues sont récoltées dans des lieux exempts de pollution et font l'objet d'un contrôle bien serré.
I. Historique
Il apparaît que les humains habitant au bord' de la mer ont consommé des algues régulièrement. En Orient, les algues font partie de l'alimentation quotidienne depuis des millénaires.
De nombreux peuples consomment des algues. Arrivent en tête les Japonais avec une consommation de 1.5 kg par personne par année. La Corée, la Chine, la Polynésie, les îles Hawaïennes, le Chili, le Pérou, l'Indonésie et les Philippines ont une tradition alimentaire où les algues occupent une place importante. Il apparaît aussi que les Irlandais, les Écossais, les Bretons et les Canadiens des côtes ainsi que les Amérindiens ont consommé des algues dans leur alimentation quotidienne. Les Russes consomment un mélange d'algues et de légumes vendus en boîtes. Le goémon a longtemps été et sert encore de collation dans les pubs d'Écosse, d'Irlande et des provinces maritimes du Canada.
2. Valeur nutritionnelle des algues
Les algues sont une merveilleuse source de minéraux et d'oligo-éléments. Les inclure dans notre alimentation nous assure de compenser pour la perte de nutriments occasionnée par l'appauvrissement des sols d'où proviennent nos légumes.
Quand les plantes croissent, elles convertissent les composés minéraux inorganiques en sels minéraux organiques qui sont plus facilement assimilables. L'abondance de minéraux et d'oligoéléments contenue dans l'eau de mer et le sous-sol marin rendent les légumes de mer particulièrement concentrés en ces nutriments.
Les algues contiennent les plus hauts taux de magnésium, de fer, d'iode et de sodium et sont les seconds aliments en terme de richesse en phosphore, en calcium et en potassium. Elles contiennent du cuivre, du cobalt (composé de la vitamine B12), du zinc, du bore (nécessaire à l'assimilation du calcium), du sélénium, du chlore, du brome, du soufre, du manganèse, de la silice, du germanium, etc.
Parmi les vitamines, les algues contiennent de la vitamine A, B1, B2, B3; B6, PP, C, B12, E, D. Elles contiennent de la chlorophylle, des enzymes, des acides nucléiques et des mucilages caractéristiques.
Séchées, les algues contiennent de 10 à 20% d'eau et de 80 à 90% d'hydrates de carbone, de protéines et de minéraux. Elles ne contiennent que de 1 à 2% de lipides. La quantité de protéines qu'elles contiennent est comparable à celle des céréales complètes dépassant dans certains cas les teneurs existantes dans les oeufs ou dans le boeuf (12%). Les hydrates de carbone sont en bonne partie des mucilages non assimilables, accélérant le transit intestinal et provoquant une diminution de l'absorption calorique.
Les algues sont riches en alginate de sodium qui est un important agent chélatant (liant) des résidus radio-actifs qui auraient pu s'accumuler dans l'organisme. L'alginate de sodium chélate le strontium, le barium, le plutonium, le caesium et le cadmium. L'alginate de sodium réduit l'absorption du strontium, du barium et du radium par un facteur de 12. Ces éléments radioactifs sont transformés en sels inoffensifs et sont excrétés par le système. Les algues, selon leur variété, ont des actions sélectives sur les éléments qu'elles chélatent.
La Commission de l'Énergie Atomique des États-Unis, qui a reconnu l'efficacité des légumes de mer dans la réduction de l'absorption de minéraux radio-actifs, recommande par prévention une consommation minimum de 2 à 3 onces d'algues par semaine. Le Dr. Schechter, dans sa diète antiradiation, recommande lui aussi 3 onces d'algues alimentaires par semaine. Pendant une exposition à des radiations ou avant ou après, il recommande d'augmenter la dose à 6 onces par semaine.
3. Valeur thérapeutique des algues
Outre leur pouvoir chélateur des éléments radio-actifs, les algues sont laxatives, antirhumatismales, anti-inflammatoires, stimulent la circulation, les échanges métaboliques et les glandes endocrines. Elles renforcent l'immunité, rééquilibre le terrain, protègent les muqueuses intestinales et possèdent des propriétés amaigrissantes. Elles sont aussi reconnues pour posséder des éléments anti-bactériens, anti-fongiques, anti-virus et anti-parasitaires.
L'expérience japonaise démontre que les algues sont efficaces contre les maladies organiques du myocarde et du système vasculaire de par leurs propriétés anti-cholestérol. D'un point de vue médical, il apparaît que l'administration d'hormones thyroïdiennes (thyroxine) réduit le cholestérol et le taux de lipides sanguins des personnes âgées dont les fonctions thyroïdiennes diminuent. Or les algues contiennent des substances s'apparentant aux hormones thyroïdiennes. Ces substances se présentent sous forme d'acides amino-iodés et on les retrouve plus particulièrement dans le fucus et les laminaires.
Les polysaccharides des légumes de mer ont des effets anti-coagulants et anti-tumeurs.
Les algues sont indiquées dans les cas d'obésité, des troubles de la thyroïde, de goitres, d'hémorroïdes, d'arthrose, de séquelles de fractures, de rhino-pharyngites, de déminéralisation, de fatigue générale, de constipation, d'intestins irritables, de parasites, d'anémie, de cellulite, de lymphatisme, etc.
Les algues sont aussi utilisées en usage externe. De par la grande capacité d'absorption de la peau, l'application d'algues en externe s'avère bénéfique dans les cas de rhumatismes, de fractures, d'
arthrose, de cellulite, de cures amaigrissantes, de goutte, d'hémorroïdes, d'hypertension, de
plaies, d'asthme, etc.
Par Diane Langlois dans "Manuel de Cours de Cuisine" - Alimentation Vivante, 2iéme édition p. 50-52, Février 1994. Dactylographié et adapté pour être posté par Leopoldo Costa.
Les algues de mer possèdent une structure interne très simplifiée. Les échanges nutritifs se font directement avec le milieu par osmose. Elles vivent dans la zone de balancement des marées. Parce qu'elles ne filtrent pas, on ne retrouve pas dans les algues de produits toxiques comme dans les coquillages. De plus les lieux de culture et de ramassage font l'objet d'une surveillante constante. Malgré ce qu'on pourrait penser, l'océan n'est pas un vaste chaudron. Les effets conjugués de la configuration des côtes, des courants marins, des différences de température dans les masses d'eau et des caractéristiques des fonds marins, les zones de pollution sont circonscrites en des points bien précis laissant le reste du littoral sain.
Les algues elles-mêmes produisent des substances antibiotiques, anti-mycosiques et anti-virales qui les protègent des pollutions bactériologiques et assainissent le milieu.
Les algues sont récoltées dans des lieux exempts de pollution et font l'objet d'un contrôle bien serré.
I. Historique
Il apparaît que les humains habitant au bord' de la mer ont consommé des algues régulièrement. En Orient, les algues font partie de l'alimentation quotidienne depuis des millénaires.
De nombreux peuples consomment des algues. Arrivent en tête les Japonais avec une consommation de 1.5 kg par personne par année. La Corée, la Chine, la Polynésie, les îles Hawaïennes, le Chili, le Pérou, l'Indonésie et les Philippines ont une tradition alimentaire où les algues occupent une place importante. Il apparaît aussi que les Irlandais, les Écossais, les Bretons et les Canadiens des côtes ainsi que les Amérindiens ont consommé des algues dans leur alimentation quotidienne. Les Russes consomment un mélange d'algues et de légumes vendus en boîtes. Le goémon a longtemps été et sert encore de collation dans les pubs d'Écosse, d'Irlande et des provinces maritimes du Canada.
2. Valeur nutritionnelle des algues
Les algues sont une merveilleuse source de minéraux et d'oligo-éléments. Les inclure dans notre alimentation nous assure de compenser pour la perte de nutriments occasionnée par l'appauvrissement des sols d'où proviennent nos légumes.
Quand les plantes croissent, elles convertissent les composés minéraux inorganiques en sels minéraux organiques qui sont plus facilement assimilables. L'abondance de minéraux et d'oligoéléments contenue dans l'eau de mer et le sous-sol marin rendent les légumes de mer particulièrement concentrés en ces nutriments.
Les algues contiennent les plus hauts taux de magnésium, de fer, d'iode et de sodium et sont les seconds aliments en terme de richesse en phosphore, en calcium et en potassium. Elles contiennent du cuivre, du cobalt (composé de la vitamine B12), du zinc, du bore (nécessaire à l'assimilation du calcium), du sélénium, du chlore, du brome, du soufre, du manganèse, de la silice, du germanium, etc.
Parmi les vitamines, les algues contiennent de la vitamine A, B1, B2, B3; B6, PP, C, B12, E, D. Elles contiennent de la chlorophylle, des enzymes, des acides nucléiques et des mucilages caractéristiques.
Séchées, les algues contiennent de 10 à 20% d'eau et de 80 à 90% d'hydrates de carbone, de protéines et de minéraux. Elles ne contiennent que de 1 à 2% de lipides. La quantité de protéines qu'elles contiennent est comparable à celle des céréales complètes dépassant dans certains cas les teneurs existantes dans les oeufs ou dans le boeuf (12%). Les hydrates de carbone sont en bonne partie des mucilages non assimilables, accélérant le transit intestinal et provoquant une diminution de l'absorption calorique.
Les algues sont riches en alginate de sodium qui est un important agent chélatant (liant) des résidus radio-actifs qui auraient pu s'accumuler dans l'organisme. L'alginate de sodium chélate le strontium, le barium, le plutonium, le caesium et le cadmium. L'alginate de sodium réduit l'absorption du strontium, du barium et du radium par un facteur de 12. Ces éléments radioactifs sont transformés en sels inoffensifs et sont excrétés par le système. Les algues, selon leur variété, ont des actions sélectives sur les éléments qu'elles chélatent.
La Commission de l'Énergie Atomique des États-Unis, qui a reconnu l'efficacité des légumes de mer dans la réduction de l'absorption de minéraux radio-actifs, recommande par prévention une consommation minimum de 2 à 3 onces d'algues par semaine. Le Dr. Schechter, dans sa diète antiradiation, recommande lui aussi 3 onces d'algues alimentaires par semaine. Pendant une exposition à des radiations ou avant ou après, il recommande d'augmenter la dose à 6 onces par semaine.
3. Valeur thérapeutique des algues
Outre leur pouvoir chélateur des éléments radio-actifs, les algues sont laxatives, antirhumatismales, anti-inflammatoires, stimulent la circulation, les échanges métaboliques et les glandes endocrines. Elles renforcent l'immunité, rééquilibre le terrain, protègent les muqueuses intestinales et possèdent des propriétés amaigrissantes. Elles sont aussi reconnues pour posséder des éléments anti-bactériens, anti-fongiques, anti-virus et anti-parasitaires.
L'expérience japonaise démontre que les algues sont efficaces contre les maladies organiques du myocarde et du système vasculaire de par leurs propriétés anti-cholestérol. D'un point de vue médical, il apparaît que l'administration d'hormones thyroïdiennes (thyroxine) réduit le cholestérol et le taux de lipides sanguins des personnes âgées dont les fonctions thyroïdiennes diminuent. Or les algues contiennent des substances s'apparentant aux hormones thyroïdiennes. Ces substances se présentent sous forme d'acides amino-iodés et on les retrouve plus particulièrement dans le fucus et les laminaires.
Les polysaccharides des légumes de mer ont des effets anti-coagulants et anti-tumeurs.
Les algues sont indiquées dans les cas d'obésité, des troubles de la thyroïde, de goitres, d'hémorroïdes, d'arthrose, de séquelles de fractures, de rhino-pharyngites, de déminéralisation, de fatigue générale, de constipation, d'intestins irritables, de parasites, d'anémie, de cellulite, de lymphatisme, etc.
Les algues sont aussi utilisées en usage externe. De par la grande capacité d'absorption de la peau, l'application d'algues en externe s'avère bénéfique dans les cas de rhumatismes, de fractures, d'
arthrose, de cellulite, de cures amaigrissantes, de goutte, d'hémorroïdes, d'hypertension, de
plaies, d'asthme, etc.
Par Diane Langlois dans "Manuel de Cours de Cuisine" - Alimentation Vivante, 2iéme édition p. 50-52, Février 1994. Dactylographié et adapté pour être posté par Leopoldo Costa.
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